Beaucoup de troubles du comportement sur le chien et le chat sont dus à un environnement pas ou peu adapté.
En général l’humain ne va pas forcément prendre en compte les besoins de l’animal (explorer, marcher, interagir, jouer, sentir …) et lui proposer assez d’activités pour son bon développement. Pour un animal, rester seul toute une journée dans une maison, sans occupation, ce n’est pas naturel.
En parc zoologique, on a très vite compris l’importance d’enrichir le milieu de l’animal captif afin d’améliorer son bien-être. Faire disparaître des signes de stéréotypie, favoriser un espace adapté a l’espèce, reproduire des simulations de recherche de nourriture. ..etc Il doit en être de même pour nos compagnons de vie.
Les solutions
A l’heure d’aujourd’hui, nous avons assez de solutions toutes faites qui s’offrent à nous grâce à des accessoires conçus et adaptés. Pour occuper le chien pendant notre absence, des jeux d’occupation autour de la nourriture sont efficaces comme par exemple les balles distributrices, les balles en corde surprise ou la gamelle stimulante. Pour les chats, des jouets simulant la chasse sont importants pour son équilibre comme les traditionnelles souris ou encore les jouets qui bougent tout seul. Des jeux de réflexion existent également et permettent de garder les capacités cognitives de nos animaux comme le tapis de fouille ou snuffle mat.
Offrir un espace aménagé spécialement pour eux est également important. Par exemple chez le chat, les arbres à chat reproduisent son besoin de se percher et se cacher.
Attention à renouveler en permanence ces enrichissements
Bien que toutes ces activités de recherche, occupation et réflexion soient primordiales, on ne doit pas oublier que l’animal continue en permanence à chercher de nouveaux environnements. Aussi il est nécessaire de souligner l’importance de varier et de changer en permanence les enrichissements. Une fois qu’on a lancé chez notre animal les fonctions du cerveau et encourager ses capacités de réflexion, il va être de plus en plus demandeur et stopper ces interactions auront des effets négatifs.
En parc zoologique, les premiers jeux de réflexion sont apparus pour les perroquets car ils souffraient de pica (auto-mutilation, arrachage de plumes..). Cela a mis en évidence le mal être de l’oiseau qui dans la nature passe son temps à rechercher de la nourriture, décortiquer, réfléchir sur comment attendre sa nourriture..etc et ce besoin vital n’était pas assouvi car la nourriture était distribuée en morceaux prêts à être ingérés. Très vite on a simplement donné les fruits et coques entiers, puis on les a cachés à différents endroits de l’enclos pour pousser l’animal à les rechercher. Puis on est passé au jeu d’intelligence, ou l’animal doit résoudre un problème pour accéder a la nourriture. Comment ouvrir la boîte contenant la pomme par exemple ?
Mais une fois que l’animal a compris comment ouvrir cette boite, il l’ouvrira très facilement par la suite et risque de se lasser et de re-développer des troubles du comportement. Il a donc fallu lui proposer au fur et à mesure des ouvertures de boîte plus complexes et varier en permanence les enrichissements.
Il en est de même pour nos chiens et nos chats. Les propriétaires doivent donc être avertis et conscients de ce besoin et de sont importance. Aussi l’arbre à chat tant apprécié les premiers jours va vite devoir évoluer (le changer de place, modifier sa forme, l’agrandir, y ajouter des éléments, des jeux en plus…). Pour les jeux de recherche de nourriture, on va devoir changer de support.
L’avantage est de pouvoir utiliser un roulement dans les jouets. D’où l’intérêt de ne pas laisser tous les jouets en disposition permanente. Un jouet dont l’animal se lasse, sera rangé au placard au profit d’un nouveau jouet. Et l’ancien pourra ressortir quelques temps plus tard (selon les animaux, cela peux être quelques jours, semaines ou mois) et celui-ci apparaîtra aux yeux de l’animal comme un nouveau ou il sera heureux de retrouver son jouet préféré.
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